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mardi 19 avril 2011

Pourquoi ?



Le grand spectacle du Grenelle de l'environnement avait besoin d'un slogan, d'une phrase accrocheuse, d'un libellé vendeur. Une agence de communication, sans doute grassement payée, a trouvé une idée superbe : « Avec le Grenelle Environnement, entrons dans le monde d’après ». Bien. Très bien. Tellement bien qu'on peut s'en resservir, histoire d'optimiser les dépenses publiques. « Les mondes d'après » sera donc le titre d'une modeste contribution au Grenelle du président Nicolas Sarkozy.

Puisque chaque citoyen doit devenir acteur de cette formidable révolution après laquelle « rien ne sera plus comme avant », pourquoi ne pas plancher sur ce monde, l'imaginer, le rêver, nous y préparer ? A quoi pourrait bien ressembler notre futur proche, une fois repeint en vert ? Regarderons-nous sur écran plat basse consommation les documentaires d'Arthus-Bertrand dans le nid douillet de nos habitations haute qualité environnementale ? Serons-nous accablés par les tempêtes, les inondations, les températures extrêmes, les reportages télé ou les productions cinématographiques aux allures de film catastrophe ? Devrons-nous subir un totalitarisme « vert » fait de taxes carbones, d'interdictions, de surveillances, de spoliations au nom de la protection de l'environnement ? Une nouvelle déferlante technologique dans la santé ou l'alimentation ? Ou bien la révolution se limitera-t-elle simplement à faire la même chose, en pire ? Le capitalisme, plus les énergies renouvelables, en quelque sorte.

Chacun a son avis sur la question. Ses rêves ou ses peurs. Ses a priori. Voici les nôtres, sous forme de nouvelles, dans lesquelles la fiction se mêle souvent à la réalité. Nous sommes un rassemblement improbable d'auteurs "sérieux", de romanciers, d'environnementalistes, de militants, de journalistes, chacun de nous cumulant souvent plusieurs de ces casquettes. Nous n'avons pas les mêmes origines ni les mêmes appartenances, et tant mieux ! Mais malgré nos différences, au moins trois choses nous rassemblent. Nous croyons que l'écologie est politique. Nous croyons que l'écologie doit être sociale. Et nous croyons à l'intelligence des "vrais gens" contre le discours formaté des grands penseurs et des grands médias. La lutte contre la pensée unique passe par les tribunes, les réseaux alternatifs, les salles de réunions, les manifestations, les livres "sérieux". Mais elle peut aussi prendre des chemins de traverse. En voici un, dans lequel nous nous sommes aventurés. Chacun y trouvera ce qu'il souhaite, mais pour notre part, nous y avons déjà trouvé l'essentiel : du sens et du plaisir. Deux ingrédients sans lesquels l'engagement ne rime à rien.


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